2. personality
« Qui est, donc, cet adorable petit agneau ? » Vous demanderiez-vous. Je suis un jeune homme ayant gardé l'aspect d'un enfant si fragile, si adorable, que quiconque aimerait le protéger, le garder près de soi pour ne pas qu'il lui arrive quelque-chose. Mais, détrompez-vous ! Ne dit-on pas que les apparences sont parfois trompeuses ? Mes airs angélique sont l'exemple parfait pour représenter ce dicton. En réalité, je ne suis pas aussi tendre qu'une peluche. C'est une tout autre personnalité qui se présente lorsque vous êtes parvenu à me cerner. Je suis un effroyable petit monstre à l'aspect si tendre que tout le monde se laisserait bouffer par mes intentions purement démoniaque. L'apparence du
clown blagueur jouant de son humour à tout bout de champ, que je laisse transparaître chaque jour, passe, cependant, par un côté bien plus obscure, me laissant devenir un
bagarreur complètement fou. Tout ceci construit et nourrit ce côté si imprévisible de ma personnalité. Je suis extrêmement
manipulateur. J'utilise la naïveté de beaucoup de monde à ma guise, usant même de ma fine
intelligence, afin de monter de terribles plans contre certaines personnes, même contre celles qui font partie de mon entourage. Ce semblant de petit garçon joyeux n'est qu'une facette, je méprise toutes personnes que je viens à croiser sur ma route. Devant eux, je sais jouer le parfait petit bonhomme, plein de bonnes volontés et de sympathie, mais en réalité, je crache sur leur dos sans aucun problème ni aucun remord. Parfois, je manipule les plus faibles, les guidant comme de véritable pantin désarticulé pour obtenir ce que je désire. Je suis un
fin psychologue qui est capable de contrôler ou de semer le doute envers n'importe qui. J'aime me lancer des défis, plus-ou-moins, macabres et n'éprouve aucune crainte de devoir en souffrir. Cette attitude insupportable renforce ma folie qui m'enveloppe petit-à-petit, un peu plus profondément dans ma sinistre noirceur. Jamais, encore, aujourd'hui, personne n'est parvenu à savoir ce que je suis réellement. Certains diront que je suis un
simple fou, d'autres, diront que je suis
tordu d'esprit et le reste, diront de moi que je suis juste bien trop
lucide. Mes actions ne sont pas motivées pour une quelconque raison, seulement mon plaisir d'instaurer le chaos autour de moi, m'amuse. Je fais le mal pour le mal. Je n'ai jamais eu ni morale ni éthique.
En bref, mes principaux traits de caractères sont
bavard,
patient, s
usceptible,
hyperactif,
calculateur,
hautain et
perfide.
Quant à mes goûts, je dirais que j'aime la
littérature, bien évidemment la
philosophie. C'est sûrement pour cette raison que je me suis décidé de suivre mes études dans cette filière. J'avoue que cette atmosphère est assez reposante pour une « brute » comme moi. J'aime les
films de science-fiction, l’irréalité me mène loin de cette vie qui risque de me rendre dingue un jour ou l'autre. J'aime aussi les
bandes-dessinées. Je collectionne les
bijoux, les
peluches ainsi que les fausses
lunettes de vue.
Par contre, j'ai horreur de l'
obéissance et de la
morale. Je ne parviens jamais à obéir à quelqu'un qui me donne des ordres ni à écouter ceux qui tentent en vain de me remettre dans le droit chemin en essayant de me faire de belles leçons de vie. Malgré tout, je dois avouer que je déteste
perdre la face dans le jeu que je mène. Je déteste le
chocolat, sauf celui que je mets dans ma tasse de lait chaud.
3. history
Trêve de futilités ! Parlons un peu famille. J'ai grandi dans une famille, un petit peu, hors du commun. Mon
père est membre d'un groupe du crime organisé, bien évidemment inscrit aux abonnés absents à longueur de temps. Ma
mère est une magnifique femme, mère au foyer, paumée, et toujours présente pour sa progéniture. Je suis le petit dernier d'une famille de trois enfants : un
frère et une
sœur avec lequel je n'ai pas vraiment entretenu de très bonnes relations.
Concernant mon parcours, tout était si parfait. Tout semblait avoir si bien commencé lorsque je suis venu au monde. J'avais sept ans et je venais de vivre l'instant le plus marquant de toute ma vie. Une simple claque avait tout dévasté sur son chemin. Ma tête s'était mise à cogner. Un certain mal voulait se présenter, mais quelque-chose semblait résonner au plus profond de mon être, allant même jusqu'à en causer une vibration dans certains de mes membres. Ce geste avait été si violent que mes yeux s'étaient automatiquement fermés en voyant celui-ci venir s'écraser, violemment, en plein sur mon visage. Le mouvement fut si brusque et le coup si violent que je me suis laissé tomber au sol. Ma main s'était portée, comme un réflexe, jusqu'à ma joue meurtrie qui devait prendre une teinte rougeâtre. Un certain temps fut nécessaire avant de voir apparaître une trace représentant clairement cinq doigts fins et longs dont l'annulaire était entouré d'une bague. C'était sans doute à cause de ce métal que j'en avais terriblement souffert par la suite. À cet instant, j'ai eu envie de pleurer, de hurler à l'injustice, mais de toute façon, personne ne m'aurait écouté. Personne n'avait plus jamais pris la peine de tendre un peu l'oreille pour comprendre et savoir que je n'avais pas commit cette stupidité. Le pire dans cette histoire, c'était que je venais de recevoir une claque monumentale d'une bêtise, d'une l'idée qui provenait de mon frère. Les larmes étaient montées à mes yeux, mais je les avais ravalées, retenues avec toute la force que je pouvais. Je me souviens de mettre mordu nerveusement la lèvre jusqu'à en avoir le goût du sang dans la bouche pour ne pas laisser place à la honte en faisant une crise de larmes. Pendant un très long moment, j'avais fixé le sol jusqu'à en venir à penser que mon frère n'était qu'un sombre crétin, un abruti. J'avais même pensé que ma sœur n'était rien d'autre qu'une sale peste. Je l'avais vu regarder la scène sans réagir avant de se mettre à glousser pour finalement rire aux éclats lorsque mes jambes avaient lâchées prises sous l'effet du choc. J'avais, mentalement, insulté ma mère en pensant qu'elle n'était qu'une putain et qu'elle méritait de crever la bouche ouverte. Et tout ça, à cause de mon frère. J'étais miséreux. J'étais devenu si misérable. J'étais devenu cette bête noire à qui l'on jette des cailloux, celle qu'il faut à tout prix calmer, supprimer, alors que je n'étais qu'un innocent. Ce n'était pas moi qui avais dessiné sur ce putain de mur.
Ce n'était pas moi, non plus, qui avait mis le feu dans les marches de l'escalier devant l'entrée de la maison de chez la voisine. Ce n'était pas moi qui avais rayé, à l'aide d'une clef, la voiture de notre voisin avec qui nos parents s'entendaient si bien. Je n'ai jamais rien fait de toutes ces conneries dont mon frère m'a accusé à tort et dont, j'ai été puni sans preuve à l'appui. Avec le temps, mon frère est devenu mon rival, mon pire ennemi. Il a toujours su se faire bien voir, alors que pendant ce temps-là, je m'en prenais plein la tronche pour rien. J'étais tranquillement occupé à mes occupations sans emmerder personne et puis, d'un seul coup, ma mère débarquait pour m'en remettre une autre aussi forte que la première. Je sais maintenant qu'il n'a jamais accepté le fait que je sois le petit dernier, position du favori. Le fait d'être l'aîné, lui a donné son statut de chef entre les trois, mais pas de protecteur. Non, le mignon petit dernier devait souffrir le martyr et se faire accuser de tous les maux. Il n'a jamais accepté que mes parents puissent avoir une troisième enfant. Ils étaient tellement. Lui avec ma sœur. Il n'avait pas besoin de prouver quoi que ce soit face à une fille, elle fermerait toujours sa gueule face à lui, quoi qu'il puisse arriver. Seulement, les deux se sont liés contre moi. Une alliance que je n'ai jamais réussie à dissoudre, ni à entrer et dont, désormais, je me fiche complètement.
J'aimais l'école. Je faisais même partie de ces personnes que l'on surnommait « tête d'ampoule ». Les professeurs me félicitaient pour mes résultats et je réussissais à être la fierté de mes parents, comparés à mon frère et à ma sœur qui pensaient qu'être les enfants d'un mafieux pouvaient couvrir toutes leurs conneries. J'étais fier. À chaque nouveau résultat que j'annonçais à mon père, malgré sa fatigue, il me souriait toujours en me félicitant. Aujourd'hui, je pense qu'il avait misé tous ses espoirs dans ma réussite. Après ce jour, cette catastrophe, les choses ont changé et je ne m'en suis jamais réellement remis. J'ai continué à feindre que tout allait bien jusqu'à mes quinze ans. L'âge de la rébellion, dit-on. Je ratais volontairement les cours, mes notes chutaient et je devenais l'élève à placer au fond de la classe pour mieux l'oublier et ne pas s'occuper de ses problèmes. Les renvois ont commencé lorsque les bagarres se sont encrés dans mon quotidien. Je cherchais un peu la petite bête pour me faire un minimum respecter, mais je finissais, bien sûr, par m'attirer les foudre de certains types beaucoup plus fort que moi. J'installais la honte dans ma famille. Je pensais, moi aussi, pouvoir m'en sortir grâce à l'influence de mon paternel, mais je m'étais bien trompé. Contrairement à mon frère et à ma sœur, mon père devenait indifférent. Il ne me prêtais plus un seul regard. Ma mère ne cessait de dire des louanges envers ses deux adorables enfants, tandis que moi, je devenais celui qui terminerait à la rue, un bon à rien, un voleur ou un dealer, peut-être. J'étais destiné à ne plus rien faire de ma vie et d'être une peine perdue pour eux. Ainsi, j'ai appris à me débrouiller, seul et pour cela, je devais devenir cette espèce de monstre à la fois, bizarre et effrayant. Ce monstre qui se cache et qui ronge ses proies doucement, sadiquement, mais sûrement. Entre temps, à la maison, rien ne s'arrangeait et mon père avait finalement pris une décision sans demander mon avis.
J'ai donc intégré l'université de 玉石 Gyokuseki car c'est une idée de mon cher père. Pour lui, le fait de m'envoyer ici me remettra les idées en place. Il espère en vain que je puisse redevenir comme avant, sauf que je ne suis plus ce petit gamin inoffensif qui ne comprend rien à l'injustice et qui se laissera marcher sur les pieds jusqu'à la fin de sa vie. Je ne suis plus ce gamin qui ne comprend pas la haine que son propre frère lui porte. Tout cela, pour obtenir la place du père.
Je ressens de l'amusement face aux guerres entre les Akai et les Kuroi. C'est bien l'un de mes divertissements favoris de les voir s'en mettre plein la gueule pour un regard de travers. Mais sincèrement, j'en ai plutôt rien à faire. Du moment que l'on ne vient pas m'emmerder dans mon coin, tout va bien.